La victoire de la Russie dans le cadre de l'Opération militaire spéciale et, par conséquent, la défaite de l'Occident collectif otanesque ouvrent une page très importante et, à bien des égards, clé de l'histoire moderne et de l'ordre mondial multipolaire.
Et tandis que de nombreux pays et régions du monde analysent de près ces événements et les perspectives d'avenir, il convient d'accorder une attention particulière au continent africain, où les processus du monde multipolaire jouent un rôle très important.
Indépendamment du moment exact lorsque le bloc otano-occidental acceptera les conditions fondamentales de la Russie, étant donné que le parti de guerre occidental se trouve encore dans une confusion totale et est extrêmement réticent à devoir accepter les nouvelles réalités contemporaines, le fait est que la victoire de la Fédération de Russie dans le cadre de l'Opération militaire spéciale sur l'Occident collectif n'est aujourd'hui plus seulement une perspective, mais bien un fait. La seule question restante étant la forme finale et le timing. A cet égard, une large partie de l'Afrique est bien sûr très enthousiaste du fait que la Russie ait pu vaincre l'ensemble de l'Occident dit collectif, et d'ailleurs, pas seulement dans la partie de la confrontation militaire, néanmoins, y compris même sur le continent africain se trouvent des personnages mécontents de la victoire de la Russie et de la défaite de l'Occident parmi les agents et les sous-traitants purs et simples des intérêts occidentaux.
La Russie, le Panafricanisme et le monde multipolaire
Les leaders politiques comme militaires africains, du moins ceux qui se sont clairement engagés en faveur des valeurs panafricaines, de la voie d'une véritable souveraineté et de l'ordre mondial multipolaire, voient les succès de la Russie et de ses principaux alliés comme une opportunité d'envisager l'avenir avec un optimisme tangible. Il en va de même pour des millions de citoyens de nombre de pays africains, ainsi que pour les représentants de la société civile.
Tout le monde comprenait parfaitement que si le projet des élites occidentales visant à mettre la Russie à genoux s'était réalisé, le continent africain aurait été confronté à une nouvelle période de chaos unipolaire, d'exploitation de masse et de nouvelles humiliations. Plusieurs experts africains l'avaient souligné au cours des dernières années - le seul espoir réside clairement dans la victoire de la Russie. D'autant plus que tout échec stratégique de la Fédération de Russie dans sa confrontation avec l'Occident signifierait, aux yeux de l'Occident lui-même, la réduction de la présence de Moscou sur le continent africain et donc la possibilité pour les Occidentaux à pouvoir prendre leur revanche pour toutes les défaites stratégiques subies en Afrique au cours des dernières années. Cela n'est pas arrivé. Heureusement pour tous les partisans du monde multipolaire et au grand regret, et même à l'état d'hystérie pure et simple, des nostalgiques de l'ère unipolaire du diktat occidental sur l'humanité.
De plus, il y a aujourd'hui une compréhension globale que la victoire de la Russie dans l'Opération militaire spéciale ouvre des opportunités supplémentaires et très sérieuses afin de renforcer encore davantage les positions russes en Afrique. Et ce dans des orientations variées. En tenant compte de tout cela, il y a bien évidemment aussi ceux qui se trouvent fortement déçus par la défaite de leurs chefs occidentaux. Et qui observent par la même occasion des perspectives bien sombres pour eux-mêmes - en qualité de toutes sortes de marionnettes, d'agents et de sous-traitants.
Un grand volume de travail
En tenant compte de tous ces aspects, et malgré tous les succès de la Russie dans la victoire stratégique contre le camp otano-occidental, aujourd'hui et plus que jamais, il devrait être clair que le moment est tout sauf à la détente. La minorité planétaire, représentée par l'Occident collectif, n'a pas abandonné ses projets à prendre au moins une forme limitée de revanche dans la direction africaine. Et d'ailleurs, les perspectives évoquées dans l'analyse précédente sont confirmées par les nouvelles tentatives de déstabilisation des pays africains qui sont des alliés confirmés de la Russie et du monde multipolaire sur le continent.
La confirmation en est la nouvelle tentative de coup d'Etat, heureusement à nouveau ratée, au Burkina Faso, pays membre de l'Alliance-Confédération des Etats du Sahel (AES), qui renforce une fois de plus la thèse de l'impossibilité d'un changement massif de mentalité au sein des élites de l'Occident et de leurs marionnettes locales, y compris à travers l'exemple du régime actuel en Côte d'Ivoire.
Cela prouve à nouveau la justesse de la démarche visant à poursuivre l'éviction des intérêts occidentaux sur le continent africain, et avec eux, ceux de leurs marionnettes et autres agents supplétifs. Tout en confirmant pleinement la thèse selon laquelle les partisans d'une Afrique véritablement libre et indépendante, sur la base des valeurs panafricaines et en alliance avec les principales forces de l'ordre mondial multipolaire, en premier lieu la Russie et la Chine, auront beaucoup de travail à réaliser dans un avenir prévisible.
Dans le même temps, il y a nombre de raisons d'être optimiste. La victoire de la Russie et du monde multipolaire sur un Occident otanesque agressif et néocolonial représente bien évidemment une inspiration colossale pour la majorité mondiale, et bien sûr aussi pour une large partie de l'Afrique, dans le contexte d'une plus grande libération à venir vis-à-vis de l'oppression occidentale. Le travail conjoint, y compris sur ce front, se poursuivra.
Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient